manque,
omission, ELLIPSE.
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Suppression d'une partie de la phrase
qui ne la rend pas inintelligible. Elle est nécessaire dans
l'adjonction. Elle est normale dans la comparaison.
Elle est habituelle dans le dialogue.
Ainsi,
dans un dialogue, à la question «Est-il
parti ?», on peut répondre :
— Non [=
il n'est pas
parti.], ou
— Je ne crois pas
[qu'il soit parti.], ou
— Je ne sais pas
[s'il est parti.] ou même
— Il me semble
que non [=Il me semble qu'il
n'est pas
parti.]
Ce qui est supprimé dans la réponse, ce sont les mots
contenus dans la question, considérés comme connus,
donc inutiles.
De la même manière, dans
une comparaison, les mots qui alourdiraient la phrase sont supprimés :
Il se moque de
l'un comme [il se moque] de l'autre.
Elle est blonde
comme les blés [sont blonds].
Mais une comparaison n'est pas nécessairement elliptique :
Elle pleurait
comme pleurent les saules...
Rend
la phrase plus brève, plus percutante. |
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Autre nom : une brachylogie |
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Dans
l'adjonction :
On a toujours raison, le destin toujours
tort. La Fontaine
Dans la comparaison :
L'onde était transparente ainsi qu'aux
plus beaux jours. La Fontaine
Dans le dialogue :
Que vouliez-vous qu’il fît contre
trois ?
— Qu’il mourût… Corneille
Ailleurs :
Vous y dansiez petite fille [=
quand vous étiez petite fille]
Y danserez-vous mère-grand
Apollinaire [= quand vous serez...]
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Attention !
Son usage sans précaution peut la rendre inintelligible :
Je l'aime autant que vous
[=autant que je vous aime ou autant que vous l'aimez.]
Je t'aimais inconstant, qu'aurais-je
fait fidèle ? Racine [=Je t'aimais alors
que tu étais inconstant, qu'aurais-je fait si tu avais
été fidèle ?] |
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