Comment fonctionne l'ordinateur ?
Au cur
de l'ordinateur se trouve une toute petite lame d'environ un centimètre
carré dans l'épaisseur de laquelle sont gravés des millions
de composants microscopiques qui servent à canaliser et gérer
des flux d'électrons : c'est le microprocesseur. C'est lui qui s'occupe
de tout. Mais il ne connaît rien d'autre que des électrons en circulation :
il ne sait ni ce qu'est un clavier ni ce qu'est un écran, il sait encore
moins ce qu'est un texte ou une image. Il faut donc tout lui traduire en langage
électronique : l'électron passe ou il ne passe pas. Le processeur
ne connaît que ces deux états, comme quelqu'un qui ne saurait dire
que oui ou non.
En lui demandant de considérer des séries
de passages ou de non-passages d'électrons, on peut associer à
une série l'instruction d'afficher un «a» sur l'écran,
et à une autre série celle d'afficher un «b», etc.
Ainsi, ce qui est pour nous une lettre ou un mot n'est pour l'ordinateur qu'un
ensemble plus ou moins long de séries codées.
Un mot pour lui n'existe pas, car nous identifions
un mot par les espaces qui le séparent des autres mots, mais il n'y a
pas d'espace pour le processeur : si je lui demande un blanc pour séparer
deux mots, ce blanc est pour lui une série codée comme n'importe
quel caractère. Il ne connaît pas non plus le paragraphe :
si je lui demande d'aller à la ligne, c'est pour lui un code semblable
aux autres.
Ainsi, ces éléments sont-ils appelés
caractères invisibles, puisque nous ne les écrivons pas, et que
nous ne voulons pas qu'ils apparaissent sur l'imprimante autrement que par un
vide, mais ils existent bel et bien. Et la bonne gestion d'un traitement de
texte impose de pouvoir faire apparaître ces caractères «invisibles»,
afin de savoir comment le processeur traitera la disposition du texte.
Il y a donc un bouton du traitement de texte qui différencie ceux qui savent se servir du logiciel, et ceux qui s'en servent à l'aveuglette, comme on se servait autrefois d'une «machine à écrire», et qui râlent constamment contre l'ordinateur « qui a des réactions capricieuses et imprévisibles». Ce bouton, le voici :
ou bien
Il s'agit donc de s'habituer à la présence permanente de ces caractères sur l'écran, parce qu'ils permettent de maîtriser le texte et qu'ils ne sont jamais imprimés par l'imprimante, et on peut à l'occasion les faire disparaître pour avoir une idée du résultat qui sera imprimé, mais la fonction «aperçu avant impression» proposée par la plupart des traitements de texte permet de le faire beaucoup mieux.