L'harmonie
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L'harmonie en général est donc quelque chose qui donne une idée de la perfection divine. Dans le vers, c'est l'oreille qui reçoit l'harmonie des sons, à peu près comme en musique, mais il vient s'ajouter à l'harmonie des sons l'harmonie entre les sons et le sens.
Le principe de base de l'harmonie sonore d'un texte repose sur l'alternance des phonèmes vocaliques et consonantiques. Le contact entre des phonèmes vocaliques (hiatus) ou des phonèmes consonantiques est perçu comme désagréable à l'oreille, et doit être évité, sauf si l'on veut créer un effet dans ce sens.
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La rencontre de sons vocaliques se produit fréquemment à l'intérieur même des mots, comme aérer, créer, prier, réagir... et à moins d'interdire l'usage de ces mots, on doit supporter cette rencontre. C'est à la jointure entre deux mots que l'écrivain peut ménager une bonne alternance des phonèmes ou au contraire un choc désagréable.
Il y a cinq circonstances où l'hiatus est admis :
Certaines
expressions figées :
il y a, nez aquilin, papier à lettres |
devant
l'h aspiré :
je hais, tu hais, sont admis, mais pas tu habites. |
après
les interjections
oh ! ha ! |
devant
les mots
oui et ouate |
Les phonèmes
La répétition de phonèmes vocaliques (assonance) ou consonantiques (allitération) peut induire une sensation d'unité ou de continuité, voire de monotonie dans la tonalité du texte (indépendamment des phénomènes imitatifs qui sont plutôt rares), leur variété ou leur périodicité peut induire l'idée d'une mélodie, mais il peut être utile de dégager quelques constantes dans l'effet produit par certains phonèmes.
On distingue :
phonèmes
vocaliques
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phonèmes
consonantiques
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