Les accents
Dans
la prononciation courante, certaines syllabes sont énoncées
de façon plus appuyée que d'autres. On les appelle syllabes
accentuées ou toniques. Les autres sont appelées syllabes
atones. Les syllabes accentuées (ou toniques) portent ce qu'on
appelle un accent tonique. Une syllabe caduque ne peut normalement pas porter l'accent tonique. |
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On distingue plusieurs
sortes d'accents :
l'accent de mot | Il s'agit
de la dernière syllabe non caduque du mot. De ce fait, si la dernière syllabe est caduque, c'est-à-dire si le mot se termine par un e, la finale atone semble prolonger le mot et le terminer de façon adoucie (une syllAbe, un villAge). Au contraire, si la dernière syllabe est non caduque, le mot se termine de façon d'autant plus nette et brutale que cette syllabe porte l'accent tonique (un accENt, une maisON).
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l'accent
grammatical (dit accent de groupe) |
Il s'agit
de la dernière syllabe non caduque du groupe de mots. C'est l'accent de base à prendre en compte dans le vers, et il est grammatical. Il jalonne donc l'organisation syntaxique de la phrase et crée le rythme du vers. C'est la succession des accents grammaticaux qui détermine ce qu'on appelle les groupes rythmiques. Le moment où je parle est déjà loin de moi (Boileau) Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue (Racine) La terre est bleu(e) comme une orange (Éluard) |
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l'accent
oratoire (accent d'attaque) |
Il exprime
une émotion ou une intention (solennité, insistance...) parce
qu'il déplace l'accent de groupe, mais il ne modifie pas le groupe
qui reste grammatical. C'est EXtraordinaire, UN grand homme, un grANd homme... Il relève le plus souvent d'une interprétation judicieuse du texte. |
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l'accent
contre-tonique (accent interne) |
Il permet
lui aussi de manifester une émotion : Dans les enVOÛtements et les aCHArnements (Baudelaire) |